27 mai 2020, Forum Fribourg, Granges-Paccot
Ce mercredi matin 27 mai, à l’occasion de la réouverture du travail parlementaire des députés et députées fribourgeois à Forum Fribourg, la Grève du Climat Fribourg a organisé une action symbolique pour rappeler l’urgence de la crise climatique.
À l’ordre du jour de la séance du Grand Conseil de ce matin était notamment la discussion sur les investissements de l’État de Fribourg pour répondre à la situation causée par le virus. À cette occasion, il était important de leur rappeler que la crise climatique et environnementale reste un défi majeur et que les aides accordées aujourd’hui doivent prendre en compte ce facteur essentiel, mais aussi de mettre en lumière les revendications citoyennes de la Grève du Climat pour une transformation écologique de la société. Il n’est pas envisageable de donner ou prêter de l’argent à des entreprises qui contribuent à détruire la vie, les écosystèmes locaux, ni même de négliger les travailleuses et travailleurs qui sont souvent restés en première ligne. Cette crise nous rappelle les métiers nécessaires à la vie et ceux qui au contraire nuisent plus au bien commun qu’ils n’y contribuent.
Ainsi, trois militants de la Grève du Climat se sont rendus à Forum Fribourg avec pancartes, drapeaux, mais aussi feuilles de revendications à remettre aux députés le désirant. Le but était de permettre un dialogue entre autorités politiques et revendications citoyennes. L’action s’est déroulé en toute légalité au vue d’une récente ordonnance fédérale qui autorise à nouveau les manifestations de moins de cinq personnes. Evidemment, afin de limiter la propagation du virus, nos militants s’étaient munis de masques de protection adapté et ont respecté les règles de distanciation sociale. En arrivant à l’entrée de Forum Fribourg vers 08 :00, d’autres groupes, respectant aussi les mesures de sécurité en vigueur, se trouvaient déjà sur place, en compagnie de la police.
Après avoir ouvert le dialogue avec deux des agents présents pour informer de leurs intentions, les policiers ont refusé de répondre et ont saisi les cartes d’identités des militants. Deux heures plus tard, alors que les derniers députés étaient entrés dans le bâtiment depuis longtemps, tous les manifestants attendaient encore le retour de leurs cartes d’identité, alors que rien ne justifiait une attente prolongée. Une fois de plus, les policiers n’ont quant à eux pas respecté les mesures de sécurité et se sont donc rassemblés en grands groupes, ne portaient pas de masque et ne se tenaient pas à deux mètres, même quand une certaine proximité n’était pas nécessaire. Ils ont aussi exigé que les photos soient supprimées sans motif valable. L’ensemble du matériel a été saisi et des poursuites judiciaires ne sont pas exclues.
“Faire venir une dizaine d’agent de police, être retenu pendant plusieurs heures sans raison, se faire confisquer nos drapeaux et pancartes afin d’empêcher l’expression démocratique de revendications citoyennes dans le respect des normes sanitaires ne peut qu’être considéré comme une réaction disproportionnée. Le droit de manifester est un droit constitutionnel !” déclare Mattéo Ducrest, militant de la Grève du Climat présent lors de la manifestation.
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