Le mouvement des grèves du climat suise est désormais doté de revendications spécifiques adressées à la place financière suisse et aux décideur.euse.s politiques. L’attention de la Grève du climat Suisse se porte principalement sur les banques, mais les exigences s’appliquent à toutes les institutions financières.
À l’avenir, ces exigences seront supportées par des actions.
1. Nous exigeons du Conseil fédéral et du Parlement des règles et des normes claires en matière de placements et de financement durable pour les institutions financières suisses (banques, Banque nationale suisse, caisses de pensions, assurances, gestionnaires de fortune indépendants et fondations.
- Un plan global fédéral d’ici la session de printemps 2020.
2. Nous exigeons que les flux financiers (financement, investissements et assurances) des établissements financiers suisses soient publiés de manière transparente à partir de 2020.
3. Nous exigeons une réduction des émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre de la place financière suisse à 0 d’ici 2030, en particulier l’arrêt du financement, des investissements et des polices d’assurances dans le domaine des combustibles fossiles.
- Avec effet immédiat, pas de nouveaux investissements, prêts et polices d’assurance de la part de projets et d’entreprises actives dans les énergies fossiles ! Cela comprend les sociétés charbonnières, l’industrie des sables bitumineux, le gaz naturel et le pétrole.
- D’ici la fin de l’année, les institutions financières doivent présenter des plans clairs assortis d’objectifs et de mesures concrets visant à ramener leurs flux financiers (prêts, investissements et polices d’assurance) à 0 net d’ici 2030.
- Nous exigeons une promesse contraignante de réduction nette à zéro d’ici 2030 d’ici à la COP 25 en décembre 2019.
Les institutions financières qui ne parviendront pas à mettre en œuvre ces exigences seront mises sur la liste noire des militant.e.s du climat.
Petite définition des mots en gras :
Développement durable : Pour nous, la durabilité n’est pas seulement une question d’écologie, mais aussi une question sociale et éthique. La maximisation du profit ne devrait jamais être plus importante que la vie. L’ensemble de l’entreprise doit être durable, des projets durables isolés ne suffisent pas.
Réduire ses émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici 2030 :
Selon la dernière définition de la Grève du climat Suisse, cela signifie que les émissions nettes de gaz à effet de serre doivent diminuer d’au moins 13% par an entre le 1er janvier 2020 et le 1er janvier 2024, puis d’au moins 8% par an jusqu’au 1er janvier 2030.
Plus d’infos sur la pertinence de ses revendications ici : https://climatestrike.ch/fr/blog/demands-financial-sector/