Vers la généralisation de la grève !

Réunie en assemblée générale, la Grève du Climat Fribourg a rejeté à l’unanimité le référendum contre la loi sur le CO2 lancé par d’autres sections romandes de la Grève du Climat. La section cantonale souhaite s’écarter des voies institutionnelles qui ont par le passé montré leur incapacité à faire face à la crise pour lutter dès à présent pour une seconde lois CO2 à la hauteur de l’urgence climatique ; notamment à travers son prochain projet phare, la Grève pour l’Avenir.

La loi sur le CO2 est insuffisante et ne s’attaque pas aux véritables problèmes. Elle ne prend pas en compte l’impact écologique des importations, les atteintes irréversibles des multinationales suisses à l’environnement, ne permet pas d’entamer une sortie des énergies fossiles, fait perdurer les investissements de la place financière suisse dans le pétrole et le charbon. Cette loi propose néanmoins quelques avancées marginales dans le domaine de la construction, des normes d’émissions pour les nouveaux véhicules ou de l’aviation.

L’acceptation de cette première loi sur le CO2 constitue l’amorce d’une politique climatique qui devra être immédiatement suivie d’une seconde loi CO2 afin de permettre à la Suisse d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2030. Les mesures qui doivent être prises sont la sortie des énergies fossiles par la sobriété énergétique et les énergies renouvelables ainsi que l’application de la règle verte à savoir prélever plus de ressources que ce que la nature peut renouveler.

Comme la plupart des sections de la Grève du Climat Suisse, la section fribourgeoise s’investit dès à présent, aux côtés de nombreux syndicats, associations mouvements et institutions religieuses, dans l’organisation de la Grève pour l’Avenir ; soit une grande journée de mobilisation et de grève pour le climat et la justice sociale qui a pour but principal de faire sortir la logique de grève des milieux étudiants pour l’étendre à l’ensemble de la population. Celle-ci initialement prévue au 15 mai 2020 puis repoussée à cause de la pandémie devrait avoir lieu le 21 mai 2021. Quand le parlement méprise la science, les faits et les revendications citoyennes la solution ne peut pas venir de la politique institutionnelle.

Pour Penny Hallas  “Un référendum pour le maintien du statu quo ne sert à rien. Il faut au contraire exiger dès à présent une seconde loi sur le CO2

Pour Theo Stijve “Cette loi sur le CO2 montre une nouvelle fois l’incapacité du parlement à prendre en compte une crise qui menace des millions de vies. La réponse ne peut pas venir de la politique institutionnelle mais de larges mobilisations sociales”