Le vendredi 15 mai 2020 à l’aube, nous avons mené un action symbolique pancartes et banderoles afin de rappeler aussi bien l’urgence de la crise climatique que nos revendications proposant un moyen d’y faire face.

L’action

Il a fallu se lever très tôt ce matin-là, pour que tout soit en place pour le jour-J. C’est en effet dans un Fribourg encore endormi que nous nous rendîmes tout d’abord sur la Place Georges Python puis sur la place de l’Hôtel de ville pour y disposer affiches et banderoles.

Même si les manifestations et autres regroupements initialement prévus n’ont pu avoir lieu ce jour-là, nous avons tout de même tenu à faire passer un message dans le respect des normes sanitaires en vigueur.

Nous nous trouvons en effet dans un contexte de crise, aussi bien sanitaire que climatique. Et si l’on n’a pu voir se déployer des moyens conséquents pour faire face à la première, nos dirigeants se montrent plutôt timides dans leur volonté d’éviter, ou du moins de se préparer, à la seconde. On préfère en effet s’empresser de sauver les companies aériennes et de verser des dividendes tant que les droits démocratiques sont encore suspendus…

Une autre vision

À la Grève du Climat, nous privilégions une autre approche. Profitons de cette crise pour rêver à d’autres lendemains, plus solidaires, plus en harmonie avec la nature, plus humains. Nous ne sommes pas obligés de relancer la machine infernale qui déjà nous menait à notre perte. Il n’est nul besoin de sauver les companies aériennes, nul besoin de continuer à enrichir les actionnaires, nul besoin de subventionner les énergies fossiles, nul besoin de continuer à soutenir des banques investissant encore massivement dans les énergies fossiles et la déforestation. Nul besoin de retourner à l’anormal.

À la place, profitons de cette pause pour mettre en place la grande transformation dont notre société a besoin.
Un autre Fribourg est possible – en voici un aperçu :
https://fribourg.climatestrike.ch/revendications/

Prochaines étapes

Nous espérons que le Grand Conseil qui se réunira bientôt entendra notre message même si nous doutons de sa capacité à résister à la tentation d’une “relance économique” temporaire, court-termiste et basée aussi bien sur une croissance infinie que sur l’exploitation d’énergies fossiles et un mode de vie toujours plus éloigné d’un système durable, où l’on ne produit et ne consomme pas plus que ce que l’environnement peut supporter.

Nous espérons nous tromper. Dans tous les cas, il va falloir nous battre.